Iles de loisirs : une privatisation rampante

Alors qu’une seule d’entre elles n’est pas en déficit, la région veut faire entrer du cash : elle lance, ce début d’année, auprès du secteur privé un appel à manifestation d’intérêt (AMI).

Voir article du Grand Parisien du 10-04-2023

Les départements, notamment celui des Yvelines, (« nous ne sommes pas le carnet de chèques de l’île des loisirs » dit le conseil départemental des Yvelines à propos du parc de St Quentin en Yvelines en forte difficulté) et la région cherchent à limiter leurs dépenses. Le recours au investissements privés semble la panacée.

Les recettes pour « rentabiliser » ces lieux sont bien connues : installer un parc d’hôtellerie, multiplier les activités payantes, … bref en faire soit des Center Parcs, soit des parcs d’attraction au détriment de la nature et de l’utilité sociale de tels lieux. A cela commence dès maintenant puisqu’une partie du parc de Cergy a été concédé à un opérateur privé qui va proposer une activité de paintball. Tout cela va à l’encontre de du tourisme social et populaire que proposent ces parcs à des familles et des enfants souvent privés de vacances.

« Ce projet équivaut à une privatisation rampante. Avec une augmentation des coûts pour les usagers. Il est normal que les collectivités participent au financement des îles, qui ont une véritable vocation sociale. Et arrêtons de vouloir à tout prix tout rentabiliser … Comme la culture, les loisirs doivent rester gratuits » dit Ghislaine Sénée, conseillère régionale EELV.

Cela ne signifie pas qu’il faille ne rien faire. La mise en place d’activités à bas coût qui préservent la nature, gérées par le milieu associatif par exemple.

Tout ceci est caractéristique de l’état d’esprit des élus de droite : le privé est plus performant pour gérer et rendre rentable (les golfs sont effectivement rentables). Mais cela ne correspond pas aux besoins sociaux des habitants. « A force de tout privatiser, on sera privé de tout »

Quid de la base de loisirs de Verneuil ?